L’objectif de cette rubrique est de constituer une sorte de "bibliothèque" de l’ingénieur citoyen. En effet, un certain nombre d’ouvrages et d’articles touchent à des problématiques adjacentes aux réflexions du projet FormIC.
Par ailleurs, d’autres ouvrages sont destinés à faire réflechir, non pas les seuls ingénieurs mais tous ceux qui se veulent citoyens. Nous lançons donc une campagne de comptes-rendus de lectures afin de compléter le travail effectué jusqu’à présent. Certains livres sont disponibles à la bibliothèque d’Ingénieurs Sans Frontières à Paris et sont empruntables à la demande (pour cela, contactez antoine.derouet
La question de l’utilisation des statistiques intéresse à plus d’un titre le citoyen, et à fortiori l’ingénieur citoyen. Si une vision manichéenne de l’outil statistique consisterait à le considérer soit comme totalement neutre soit comme "manipulé" par d’étranges individus, ce livre a le mérite de poser la question autrement. En s’intéressant à l’élaboration des outils, il est possible de comprendre comment, comme toute science, celle-ci est faite de choix, et ainsi de s’interroger sur le degré d’autonomie accordé à un institut comme l’INSEE pour produire ses données.
Christelle Didier, Les ingénieurs et l’éthique, pour un regard sociologique, Paris, Hermès Science, 2008.
Avant et même après publication, il y a eu débat sur la pertinence de la critique qui suit, et du livre même (« Monsieur Gros-Bidon) par rapport à la notion d’ « Ingénieur Citoyen ». Certes, le héros de l’histoire est un « poulbot juif new-yorkais » qui deviendra politicien et juge de cour d’assises, les autres deviendront commerçants, artisans, financiers, « psys », bandits (pardon : gangsters) etc. et il n’ya probablement pas d’ingénieur dans le scenario (quoique… le scenario est si riche qu’il y en a peut-être un ou deux dans les coins…). Pas d’ingénieurs, donc. Mais « citoyens »… ils le deviendront tous, pour le meilleur et pour le pire, et d’une citoyenneté forte et typée (la citoyenneté américaine) en sortant de leur « melting pot »des bas fonds. Alors, quelle pertinence et quel intérêt pour un « ingénieur citoyen » ? Nous vous laissons vous faire une opinion, au gré de la lecture, et nous vous retrouvons à la fin pour un « épilogue » qui revient sur la question.
Christelle Didier, Penser l’éthique des ingénieurs, Paris, PUF, 2008.
fr Penser l’Ingénieur Citoyen Lectures ?